Lassaad Oueslati: ''El Harqa 2'' a touché ses cibles
Lassaad Oueslati, réalisateur du feuilleton El Harqa diffusé sur Al Watania s’est félicité de la réussite de la deuxième saison tournée entre la Tunisie et l’Italie.
"Nous n’avons pas mis le paquet. Le tournage en Italie a eu lieu car les événements se sont déroulés dans l’autre rive de la Méditerranée et le budget était supérieur à la première saison de 400 mille dinars. Si les conditions et le temps le permettaient, le produit aurait pu être meilleur. El Harqa 2 a atteint le stade de maturité et les critiques ont confirmé mes dires. Le tournage en Italie a eu lieu dans des rues dans des conditions proches de la réalité".
Lassaad Oueslati a expliqué qu’il est toujours à la recherche de projets qui laissent un impact dans l’esprit des récepteurs. "C’était le cas avec El Maestro et El Harqa ne va pas diminuer les tentatives de migration clandestine. Les politiques ont regardé certainement notre travail mais notre cible est les familles des candidats à la migration clandestine. C’est eux qui ont été le plus touchés car ils ont eu une idée sur les conditions de vie misérable de leurs enfants en Italie. Plusieurs parmi eux ont commencé à penser avant d’envoyer leurs enfants vers l’inconnu. En changeant le regard des familles, la tâche des politiques sera plus facile pour lutter contre la migration clandestine. L’œuvre ne retrace qu’une partie infime des souffrances des migrants irréguliers.
Le réalisateur, invité de Hédi dans Romdhane Show a parlé de la décharge de Borj Chakir. "Il s’agit d’un endroit qui cache une nature qui manque d’entretien et de protection. C’est un bel endroit malgré la présence des déchets et des mauvaises odeurs. L’ouverture de cet axe dans la deuxième saison était risquée et coûteuse mais après le douzième épisode les téléspectateurs ont fait le lien entre tous les axes proposés", a expliqué le réalisateur.
Pour la relation avec la télévision tunisienne, productrice d’El Harqa, Lassaad Oueslati a précisé qu’aucune limite n’a été fixée et aucune censure n’a été exercée.
"3,4 MD avec les impôts ont été dépensés par la Télévision nationale. Il y a des projets mais qui ne seront pas diffusés au mois de Ramadan".